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Retombées du séjour de solidarité: rencontre fructueuse avec un élu de la chambre des communes.


Le 19 décembre dernier, j’ai rencontré monsieur Alain Rayes, député de la circonscription fédérale Richmond-Arthabaska (à droite sur la photo), avec trois membres de Développement et Paix du diocèse de Nicolet, Hélène Roy, Bernard Nolet et Jean-Guy Marcotte. Nous voulions solliciter l’appui de l’élu en lien avec deux demandes formulées au gouvernement canadien par Développement et Paix soient :

- 1. La création, au Canada, d’un poste d’ombudsman pour le respect des droits des communautés de pays du Sud lésées par des compagnies minières canadiennes œuvrant chez eux

J’ai profité de l’occasion pour remercier à nouveau mon député de sa contribution financière au séjour solidaire auprès de partenaires de Développement et Paix au Cambodge que j’ai effectué en juin dernier. Durant la présentation, j’ai pu contribuer à enrichir notre présentation commune en témoignant de ce que j’avais vu et entendu lors de nos rencontres avec ces femmes et ces hommes au courage exemplaire!

J’ai notamment rapporté que, outre l’appui financier pour des projets touchant le micro-crédit en agriculture, la formation à la participation citoyenne démocratique, la défense du territoire, ou tous autres domaines reliés à l’amélioration des conditions de vie des communautés rencontrées, pour lesquels nos partenaires se montraient très reconnaissants, ceux-ci nous répétaient que ce qui leur importait aussi c’était que nous parlions d’eux une fois de retour chez nous, que nous soyons leurs voix pour faire connaître leurs besoins, défis et que nous intervenions auprès de nos propres gouvernements afin que leurs droits soient respectés!

J’ai montré la photo ci-dessous prise lors d’une rencontre avec des jeunes membres de YOUTH RESOURCE DEVELOPMENT PROGRAM (YRDP) lorsqu’elles et ils nous parlaient de leurs souhaits pour leur pays. YRDP, en français «Programme de développement des ressources des jeunes», forme à l’analyse politique et au plaidoyer, la participation et la mobilisation pacifique dans un mouvement de justice sociale par la méthode du Voir, Juger, Agir.

Nous pouvons lire cette inscription (sur la banderole placée au haut du babillard) «Together for Transparency in Extractive Industries Sector in Cambodia».

J’ai fait valoir la nécessité d’un ombudsman, même dans les situations où on dit que ça se passe bien, en soumettant le cas de la minière canadienne Angkor Gold installée à Banlung dans la province de Ratanakiri. Cette compagnie semble respecter les principes de la responsabilité sociale des entreprises. Un article signé de Valentin Schimd, Epoch Time, 18 mars 2015 consulté le 5 décembre 2016 titre: «Une minière canadienne au Cambodge brille par sa responsabilité sociale». L’auteur poursuit en écrivant que la compagnie développe le secteur minier cambodgien mais cherche aussi à aider la population locale – en embauchant des travailleurs payés un juste salaire, construisant écoles, hôpitaux, offrant soins de santé et de services sociaux, etc.

Le site du Gouvernement du Canada - Ressources naturelles du Canada - consulté le 5 décembre 2016 énumère les attentes du Canada face à la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) à l’étranger et en précise les défis tels: « les sociétés sont soumises à diverses pressions financières, environnementales, politiques et sociales qui peuvent les empêcher d’élaborer et de mettre en œuvre efficacement des pratiques de RSE ou limiter leur capacité de le faire. »

Des réponses de la part de diverses sociétés sont ensuite notées dont celle d’ Angkor Gold Corp. qui écrit : «Nous commençons par le commencement, ce qui signifie que nous éduquons tout le monde au pays (Cambodge), soit des habitants locaux jusqu’aux représentants du ministère des Mines, au sujet de la RSE, de la façon dont elle peut être mise en oeuvre au bénéfice de toutes parties prenantes et des méthodes pour mobiliser des participants non traditionnels. Certains aspects représentent un défi, comme trouver des ressources humaines qui comprennent le domaine du point de vue de l’industrie et peuvent procéder à la mise en oeuvre au pays, et une importante pénurie de personnel qualifié, puisque la majorité d’entre eux ont déjà travaillé dans une ONG, qui diffère grandement d’un modèle à but lucratif.».

Alors j’ai argué que, même si tout semble bien aller, la création au Canada d’un poste d’ombudsman s’avère essentiel, car tout peut toujours changer, et pas nécessairement pour le mieux. Et l’ombudsman aurait justement un pouvoir d’enquête, assurerait un mécanisme transparent de traitement des situations pour le respect des droits des personnes et de leur environnement.

J’avais en effet en mémoire le travail sur la responsabilité sociale des entreprises d’un autre partenaire cambodgien Development and Partnership (DPA). « Le 12 mars 2013, le groupe de travail Asie-Pacifique, du Conseil canadien pour la coopération international, a tenu un webinaire sur le thème : Enjeux agraires et miniers au Cambodge. Mam Sambath, directeur exécutif de l’organisation DPA y a présenté les approches adoptées par son organisme centrées sur les droits et la communauté, afin de se positionner sur divers enjeux liés à la terre dans un climat social qui est en constante évolution. En effectuant un parallèle avec le travail de DPA dans la province de Ratanakiri, il a traité du cas d’Angkor Gold, la première entreprise canadienne ouvertement impliquée dans l’exploration aurifère au Cambodge.» http://www.ccic.ca/working_groups/apwg_f.php consulté le 5 décembre 2016.

Lors de notre entretien avec l’élu fédéral, rappelant que le 2 novembre 2016 le Réseau Canadien sur la Reddition des Comptes des Entreprises a présenté au gouvernement canadien un modèle législatif détaillé qui fournit un plan directeur pour créer un poste d’ombudsman efficace pour le respect des droits des personnes dans le secteur extractif, nous avons fait valoir que la mise en œuvre rapide de ce plan s’impose. Nous l’avons aussi informé de la lettre reprenant cette requête envoyée à l’honorable Chrystia Freeland, ministre du commerce international. Le député Rayes a signé la carte d’action de notre présente campagne d’action et de mobilisation, laquelle questionne le premier ministre sur les moyens par lesquels le Canada entend s’assurer que ses investissements internationaux destinés à agir contre les changements climatiques dans les pays du Sud tiennent compte de la petite agriculture familiale. M. Rayes s’est dit intéressé à garder contact avec Développement et Paix, ajoutant qu’il pourra contribuer à sa mesure, dans ses fonctions de député, à l’avancée des dossiers que nous lui avons soumis.

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